Renseignements Additionnels
Qu’est-il arrivé au financement de la lutte au VIH au Canada?
En 2003 (il y a près de 20 ans), le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes a recommandé que 100 millions de dollars soient alloués chaque année pour soutenir la lutte au VIH au Canada. Bien que le financement ait augmenté, son montant est demeuré en deçà de cette recommandation. Le gouvernement a promis d’y consacrer 84,4 millions de dollars par année à partir de 2008, mais en réalité, ce montant a été gelé à environ 72,6 millions de dollars.
Cela signifie que plus de 123 millions de dollars promis pour la lutte contre le VIH n’ont jamais été versés. Ce manque de financement a eu un effet paralysant sur les services et les organisations communautaires qui luttent contre le VIH et qui visent à le prévenir.
En 2019, le Comité permanent de la santé a de nouveau recommandé de financer la lutte contre le VIH au Canada à hauteur de 100 millions de dollars par année. Cependant, ce financement se fait toujours attendre. Vous pouvez aider en écrivant au ministre de la Santé et à votre député·e.
Quel sont les conséquences du sous-financement sur la lutte contre le VIH au Canada?
Depuis le gel du financement de la lutte au VIH en 2008, le nombre de personnes vivant avec le VIH au Canada a augmenté de 25 %. Cela signifie que la demande pour les services a augmenté alors que les ressources disponibles ont diminué. Les organismes communautaires doivent faire plus avec moins.
Malgré l’arrivée d’outils de prévention du VIH efficaces comme la PrEP, les cas de VIH sont en hausse au Canada. Pour les personnes vivant avec le VIH ou à risque de le contracter, les programmes et les services sont réduits. Sans financement adéquat, les organisations communautaires qui œuvrent dans le dépistage, le traitement et la prévention du VIH et qui font de la sensibilisation ne sont plus en mesure de répondre à la demande.
Quels ont été les effets de la COVID-19 sur les soutiens et services liés au VIH?
La COVID-19 a exacerbé la pression qui pèse sur les organismes de lutte contre le VIH. De nombreux organismes communautaires qui dépendent des dons ont connu une déstabilisation de leurs revenus. Pour lutter contre la COVID-19, de nombreux organismes ont également dû élargir leur champ d’action et soutenir les gens de nouvelles manières.
Ces pressions sont survenues à un moment où les organismes de lutte contre le VIH étaient déjà très sollicités en raison de la crise des surdoses et de l’augmentation d’autres infections transmises sexuellement et par le sang.
Pendant ce temps, les premières données dans certaines régions du pays montrent une augmentation des infections au VIH et une diminution du dépistage du VIH. En Colombie-Britannique, les infections au VIH ont augmenté pendant la pandémie de COVID-19. En Ontario et au Québec, les taux de dépistage du VIH ont chuté. En raison de ces tendances, les organismes communautaires pourraient être confrontés à une pression encore plus forte à l’avenir.
En quoi cela concerne-t-il le gouvernement fédéral?
Il incombe au gouvernement fédéral d’aider à prévenir les infections, de promouvoir la santé et de réagir aux risques pour la santé publique. De plus, le gouvernement du Canada a pris des engagements à l’international pour réduire la transmission du VIH, notamment auprès de l’Organisation mondiale de la santé et des Nations Unies. Le Canada n’atteint pas ces objectifs à l’heure actuelle et n’est pas en voie de respecter ses engagements pour 2030.
Il est temps de passer des promesses et des platitudes à l’action et au financement.
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